Soyez doux avec vous-même

Soyez doux avec vous-même

Et si c’était ok de s’auto complimenter ? Et si on arrêtait d’être toujours dans l’auto jugement ? Dans la dévalorisation de soi ? Dans le « j’aurais dû » ?

Sur Instagram Marie de @psybepositive avait fait un post sur le fait de se faire des compliments, et j’avais adoré sa justesse.

Qu’y a-t-il derrière cette réticence à s’attribuer les compliments que l’on souhaiterait, ou pas d’ailleurs, venir de l’extérieur ?

  • Selon moi, il y a une culture :

« Eh t’as vu comme elle s’aime celle-là ? »

« Comment est-ce possible d’avoir autant confiance en soi, faut redescendre ! »

  • Il y a une éducation :

« C’est bien, mais… »

« Pourquoi tu fais pas ça comme ça ? »

« Pourquoi t’as pas eu une meilleure note ? »

  • Il y a des modèles parentaux qui nous marquent :

Mon cher père dans la nuance et la modération : « Put** mais je suis qu’un vieux con »

Ou

Ma grand-mère adorée après s’être maquillée : « Ben, de toutes façons on peut pas faire du neuf avec du vieux ! » (et pourtant…qu’est-ce qu’elle était belle !)

Bref, en nous, quelque part, il est écrit qu’il est beaucoup plus acceptable de se dévaloriser que d’assumer de s’aimer.

Pourquoi ? 

Potentiellement, si j’assume de m’aimer je peux inconsciemment provoquer le jugement de l’extérieur qui peut ne pas comprendre que cela ne regarde que moi. Ce n’est pas une comparaison avec eux.

Parfois, les réactions extérieures sont liées au fait que ces mêmes personnes n’arrivent pas à s’aimer. Alors, voir un proche qui y arrive les ramène à cette difficile vérité.

Souvent, ces personnes en déduisent que s’aimer signifie se sentir supérieur.e. Alors, dans un réflexe de sentiment d’infériorité, elles essaient de faire « redescendre » la personne, au sens littéral du terme.

Et pourtant…si s’aimer signifie vraiment s’élever, ne serait-il pas plus enrichissant de se rejoindre vers le haut ?


Pour aller dans ce sens, je vous propose un exercice :

Lorsque vous vous dévalorisez, faites une pause : « à qui ce comportement me fait-il penser ? ».

Changez la phrase pour plus de douceur et de compréhension envers la situation. Parfois, cela peut aider d’imaginer parler avec un.e ami.e qui serait en train de se dévaloriser.

Enfin, chaque jour, avant de vous coucher, relevez quelque chose que vous avez fait « de bien ». Dont vous pouvez être fièr.e. Regardez-vous et trouvez quelque chose que vous aimez. Une caractéristique physique, une qualité, un état d’esprit. Et dites-le à haute voix. Comment ça c’est bizarre ? Vous ne parlez pas à votre miroir, vous ? 😉

Si vous avez des enfants, je vous encourage à le faire avec eux également. Encouragez-les à se complimenter. Essayez de les ramener vers des affirmations positives. Faites-leur tous les compliments qu’ils méritent, ne soyez pas avares. On ne peut pas trop s’aimer, car cela n’a rien à voir avec l’Autre.

Quant au fait de limiter les « j’aurais dû », je ne voudrais vous dire qu’une chose : quand vous avez fait ces choix, vous étiez dans un autre contexte, avec d’autres connaissances. Vous avez décidé en fonction de ce qui était à votre portée. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui vous ne vous souvenez plus pourquoi vous avez choisi telle direction qu’elle n’avait pas de sens à l’époque. Soyez doux avec vous-même et la personne que vous étiez au moment de faire ces choix. Faites-lui confiance, elle a fait avec les moyens du bord.

Alors, c’est ok ? Vous êtes avec moi ? Ensemble on crée une armée de douceur ?

Essayons, ensemble, d’être plus doux les uns envers les autres, et envers nous-mêmes.

La douceur est notre plus grande force face aux aléas de la vie.

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