(Ne me remerciez pas pour la chanson en tête pour les prochaines heures…c’est cadeau !)

A la question « Tu es plus chat ou chien ? » on connait tous la réponse :

  • Des amateurs de chiens : « Les chiens sont plus fidèles, toujours contents de te voir, on peut compter sur eux. ».
  • Des amateurs de chats : « Les chats sont plus indépendants, c’est moins galère si on absente, c’est quand même affectueux. ».

Toutes ces réponses ont leur justesse, et surtout se réfèrent au point de vue humain.

Pour ma part, j’ai toujours cru « être plus chien ». Puis, le destin a apporté deux chats sur ma route, et même si je n’étais pas à l’origine de ces adoptions, ils sont désormais à mes côtés…ou plutôt suis-je à leurs côtés. Eh oui, vous connaissez l’expression « j’habite chez mon chat ! » ? Eh bien voilà, multiplié par deux. Pourtant, il faut que je vous dise, c’est en les observant que j’ai appris plein de choses sur la vie. Et je crois que je les aime pour ça…aussi.

1/ « Si tu veux de moi, c’est comme je suis ! ». Le chat ne change pas pour plaire ET il connaît ses limites. Mes deux chats sont extrêmement différents : Pipo est indépendant, têtu, mais passe toutes les nuits sur moi. Plume est fidèle, câline, mais infiniment râleuse.  Pipo n’aime pas être dans les bras, Plume ne supporte pas qu’on lui touche le bas du dos. Vont-ils prendre sur eux pour me faire plaisir ? Absolument pas. Le chat a ses limites et il s’y tient. Je ne peux « envahir » leur espace que dans le cadre qu’ils ont déterminé. Je n’ai pas besoin de vous faire un schéma pour réaliser qu’il s’agisse d’un comportement sain.

2/ « Tu sais, l’autre cantine elle me plaît bien ! ». Le chat ne reste que dans une situation dans laquelle il se sent bien. On connaît tous un voisin, un proche, une connaissance qui a « récupéré » un chat qui préférait être là plutôt que chez lui, ou le contraire. Ce n’est pas toujours à cause du propriétaire, il s’agit parfois de la présence d’autres animaux, une ambiance, un humain plus présent… Le chat cherche un environnement propice à son meilleur confort. Par ailleurs, sa présence signifie qu’il a confiance et qu’il considère que l’humain.e en question soit une bonne personne pour lui. C’est ce qui rend le lien avec eux si spécial, ils sont auprès de nous parce qu’ils l’ont décidé et qu’ils en ont envie.

3/ « Ne rien faire ? Et alors ? C’est pas product-quoi ? ». Le chat est le roi pour passer des heures à observer le monde qui l’entoure sans bouger. Alors ça, en période de confinement, je vous avoue qu’il est appréciable de savoir ne rien faire sans culpabiliser ! Et en temps normal, on a tous des jours sans, des jours où la « to do » liste met des heures à avancer, où l’envie n’est pas là. On essaie mais ça ne veut pas. Le cercle vicieux pointe le bout de son nez : plus on est lent, plus on culpabilise, moins on est dans une démarche positive et efficace. Parfois, s’accorder une pause permet de casser ce cercle : « Pendant 20 / 40 / 60 minutes c’est officiel, je ne fais rien (de ce que j’avais prévu de faire). Je dors, je médite, je mange, j’appelle un.e proche, j’écoute un podcast, je me ballade, je regarde un replay… je m’accorde ce temps pour mieux repartir après. ».

4/ « Aujourd’hui c’est diet pour moi ! ». Je trouve ce point très intéressant à observer : le chat, soit du fait d’avoir mangé dehors quelque chose qui ne passe pas, soit parce qu’il est contrarié, soit du fait de s’être fait mal, va de lui-même décider de ne pas manger. Et avec lui, inutile de lui dire « aller mange, ça te fera du bien » ! Son corps lui dit qu’il a autre chose à gérer, et de ne pas en rajouter. Soit il jeûne, soit il se purge. En ayurveda, avant même de préconiser quoi manger, un des premiers principes d’alimentation est de ne manger que lorsque l’on a faim. On a eu tendance à l’oublier par notre éducation, notre culture, nos horaires établis de repas, le « le petit déjeuner est le plus important ! ». Mais peut-être serait-il pertinent de respecter notre corps et lui faire confiance quand il nous dit qu’il n’a pas faim ?

5/ « J’ai beau dormir dans un lit et manger des croquettes, j’ai toujours de l’instinct. » Avant même que l’orage n’éclate, vous trouverez Plume sous une couette. Alors oui, il s’agit d’électricité statique dans l’air et ils y sont plus sensibles. Mais ils sauront aussi distinguer la personne qui leur veut du bien de celle qui leur veut du mal. Nous avons aussi cette intuition. Quand j’étais plus jeune, mon père me répétait : « Méfie-toi de ta première impression…c’est souvent la bonne ! ». Et c’est vrai. Bien sûr, on ne peut pas toujours repartir d’une première rencontre en disant « Désolé.e mais en fait je te sens pas, on va s’arrêter là. » (côté pro surtout, côté perso si !). Mais il est intéressant de garder ses intuitions dans un coin de sa tête, ou de les noter sur un petit cahier, avant d’approfondir la situation et/ou de chercher à mieux connaître la personne. Vous serez surpris de constater, des mois après, de ce que vous aviez deviné. En plus, l’intuition se travaille : plus vous y faites appel, plus elle apparaît juste.

6/ « Je le veux, je l’aurai ! » Chez le chat on a un mélange de patience et de détermination étonnant. S’il le faut, il guettera sa proie de longues minutes avant de se lancer, et s’il loupe son objectif il recommencera. Le chat ne va jamais se dire qu’il est nul et qu’il ne vaut rien. L’échec n’est qu’un échec : sans interprétation personnelle supplémentaire. Il n’est pas une raison de se remettre en cause, simplement de tenter l’expérience à nouveau. En revanche, s’il n’est pas parvenu à sauter un obstacle ou à grimper quelque part, il va chercher un autre moyen d’y parvenir et/ou de contourner l’obstacle : il va remettre en question ses choix, mais pas ses capacités. A sa façon, il apprend de ses erreurs.

7/ « Ma liberté ne m’empêche pas de revenir. » Retenez un chat contre son gré et il cherchera à s’échapper dès qu’il en a la possibilité. Laissez-le libre de ses mouvements, et il reviendra chez lui. Cette leçon je l’ai apprise avec Pipo : aucune possessivité n’est possible. Ce fut une grande leçon d’amour pour moi : c’est peut-être mon chat, mais il ne m’appartient pas. Il peut partir quand il le veut. En tant qu’humain.e nous avons de la difficulté à l’accepter, car nous pensons souvent, à tort, qu’amour = appartenance. Après des mois de tentatives pour le garder au plus près de moi ou de la maison, l’équilibre s’est trouvé le jour où j’ai accepté de le laisser vivre sa vie. Depuis, il s’avère qu’il reste dans les parages et revient quand je l’appelle. Mais, puis-je assurer qu’il en sera toujours ainsi ? Je ne pense pas.

8/ « Plus gros ne me fait pas peur ! » On a tous en tête cette image d’un chat le poil hérissé face à un animal plus grand (était-ce un lion ?). Cette image nous fait sourire car nous savons qu’en théorie, la force est de l’autre côté. Mais si aucun des deux animaux en présence ne le sait, n’ont-ils pas chacun leur chance ? Il faut parfois peu de chose pour faire face, juste une dose de confiance en soi. Ce qui est intéressant avec le chat, c’est qu’après analyse de la situation il va faire un choix entre se battre ou fuir. Mais il n’acceptera que très rarement de rester soumis.

A travers tous ces exemples vous comprendrez pourquoi je trouve que nos félins domestiqués depuis si peu d’années soient de bons professeurs. Je pourrai aussi vous parler de la ronronthérapie et des énergies si spéciales du chat, mais on s’égarerait un peu je crois… Bien sûr, j’aime les chiens pour leur présence infaillible, leur caractère protecteur, leur joie continue dès qu’ils sont en présence de leur.e humain.e. Le chien est un vrai partenaire. Je regrette simplement qu’il soit capable de rester dans une situation qui ne lui convient pas.

Alors, pour notre bien-être, n’ayons pas peur de laisser couler un peu de sang félin dans nos veines, tout en appréciant la présence de nos amis canins fidèles !

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